
Le livre : 3 minutes 33 secondes de Esi Edugyan.Traduit de l’anglais par Michelle Herpe-Voslinsky.Paru le 7 mars 2013 chez Liana Levi. 22€ ; (361 p.) ; 21 x 15 cm.
Réedité en poche chez le même éditeur le 5 mai 2014. 12,5€ ; (361 p.) ; 18 x 12 cm.
Quatrième de couverture
3 minutes 33 secondes
Un disque de 3 minutes 33 secondes, c’est tout ce qu’il reste de ce temps-là. De ce Paris occupé où trois jazzmen planqués pour échapper aux nazis tentaient malgré tout d’enregistrer un morceau. Sid, Chip, et Hiero, deux Noirs de Baltimore et un métis allemand, unis le temps d’un enregistrement frondeur, au nez et à la barbe de l’ennemi. Avant, c’est à Berlin qu’ils jouaient, quand l’Amérique marquait le tempo des folles nuits européennes. Avant que Goebbels n’interdise cette « musique nègre » et qu’eux trouvent refuge en France et rencontrent le grand Armstrong. Mais, parfois, il ne faut guère plus de trois minutes pour qu’un destin bascule. Un regard enjôleur, une ligne de basse qui dérape, des papiers qui n’arrivent pas… Alors restent les souvenirs, ces moments hors du temps qui font le sel de la vie.
Dans ce roman émouvant et drôle, où fiction et réalité se confondent, Esi Edugyan brosse le portrait d’une époque, d’un milieu, d’une amitié, retrouvant les accents savoureux et le langage des musiciens noirs américains.
« Une palpitante histoire de confiance et de trahison. Un roman brillant et alerte. » The Times
« Une évocation vraiment extraordinaire d’un moment et d’un lieu. » The Independent
Esi Edugyan vit à Vancouver Island. Ses nouvelles ont paru dans de nombreuses anthologies. 3 minutes 33 secondes, son second roman, a gagné le prestigieux prix Giller au Canada et a figuré sur les sélections de l’Orange Prize et du Booker Prize. Il est en cours de traduction dans neuf pays européens.
Extrait :
Le jazz. Ici en Allemagne c’était devenu pire qu’un virus. On était tous comme des puces, nous les Nègres, les Juifs et les voyous de basse classe décidés à produire ce tintamarre vulgaire pour entraîner des mignonnes petites blondes dans le vice et le sexe. C’était pas une musique, c’était pas une mode. C’était un fléau envoyé par les hordes noirs maudites, fomenté par les Juifs. Nous les Nègres, voyez-vous, on ne pouvait nous le reprocher qu’à moitié, c’est tout bonnement plus fort que nous. Les sauvages ont un instinct naturel pour les rythmes dégradants, aucun self-control à proprement parler. Mais les Juifs, mon frère, eux il faisaient exprès de mijoter cette musique de la jungle. Tout ça faisait partie de leur plan démoniaque pour affaiblir la jeunesse aryenne, corrompre ses filles, diluer son sang.
j’aime beaucoup le titre et l’époque change un peu des habituels romans contemporains.
tu as le chic pour nous faire découvrir des sacrés bouquins toi !
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Ben pas ma faute, y’a plein de nouvel auteur super bons 😉
Et puis c’est sympa la découverte, non..
On reste dans un jeu de séduction, c’est vachement plaisant. 🙂
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y’en a trop, on ne sait plus où donner de la tête ! 🙂
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Alors là, je suis d’accord avec toi.
A chacun de trouver ce qui lui correspond le mieux. 😉
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y’en a pour tous les goûts, c’est chouette
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C’est ce que j’aime dans le polar, c’est cette diversité. je ne m’ennuie jamais 🙂
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c’est impossible de s’ennuyer quand on aime lire
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Impossible…
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Je me souviens d’un libraire à houppette qui avait crié au génie avec ce livre. SI tu en rajoutes une couche… 😉
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Ah, j’ai pas vu le libraire en question crier.
D’ailleurs je ne le regarde plus, il m’énerves, mais chut.
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