Le livre : Gran Madam’s de Anne Bourrel. Parue le 05 février 2015 à La Manufacture de Livres. 14€90 ; (200p)
4e de couv :
Virgine Lupesco, ex-étudiante en lettres, est tombée dans la prostitution. Elle « travaille » sous le nom de « Bégonia Mars » à la Jonquera, dans une de ces boîtes proches de la frontière, le Gran Madam’s.
Quand elle ne se plie pas aux désirs de Ludovic, son mac, elle prend des coups. Et pourtant c’est ensemble, et avec l’aide du Chinois, qu’ils vont assassiner le patron du Gran Madam’s, le Catalan. Ils déposent son corps au sommet du monument pyramidal qui, sur l’autoroute, borde la frontière francoespagnole.
Bégonia, Ludovic et le Chinois vont ensuite prendre la fuite vers Paris.
À Leucate, ils rencontrent Marielle, une jeune ado fugueuse qui leur demande de la ramener chez elle.
La cavale bifurque et prend un tour inattendu.
L’auteur : Anne Bourrel est née le 31 mai 1970 à Carcassonne. Elle a fait des études de lettres à Montpellier et à Twickenham. Après une brève carrière dans l’enseignement britannique et un passage éclair dans le domaine des ressources humaines, elle s’est installée à Montpellier où elle se consacre surtout à l’écriture, sous toutes ses formes : « J’écris. Des pièces de théâtre, des textes courts, des longs. Je raconte des histoires. Dans le tunnel des mots, je cherche des entrées, des passages, des avancées. L’écriture est une route que j’ai choisie pour avancer en glissant. Écrire, c’est glisser. »
Extrait :
« …Il défait son pantalon, je fais tomber les bretelles à paillettes. Je fais glisser la culotte, il garde sa chemise à carreaux sur le dos, il enfile le plastique sur son truc. J’ai les yeux qui voient pas, je vole, je flotte, je me mets ailleurs.
Il entre, s’affale, son souffle s’accélère, ses coups aussi, ça va durer longtemps, je suis secouée comme un arbre, secouée, secouée, secouée. J’ai mal au cœur tellement il me secoue, ça va bientôt finir cette affaire ? Mentalement, je m’encourage, je gémis un peu, il s’en fout, il reste dans son délire, pas la peine que je fasse mon numéro, il continue seul sur la lande, ah, il vient, non, toujours pas, toujours pas, toujours pas, il a dû prendre un truc pour que ça dure aussi longtemps, il est en sueur, le tissu de sa chemise est hérissé de piques, il me souffle fort dans l’oreille, on dirait un train à vapeur, il me retourne, il rit tout seul, je lui dis, non, pas là, il grogne et il re-rentre en me tenant la taille entre ses deux mains, il secoue, il secoue, je me tiens comme je peux au dossier du lit, j’ai la peau des joues qui vibre, je pense pas, je ne peux pas penser, je suis trop secouée, secouée, secouée, la lumière clignote, en équilibre sur mes genoux, plus qu’une main accrochée, de l’autre main je montre la porte, pour lui dire, le parcmètre est vide, ça clignote, faut remettre du pognon si tu veux finir, il grogne mais il comprend, il connait le système, il dit, si, lo pongo, il sort à moitié à poil dans le couloir, j’en profite pour souffler, ouh, ça tourne, je suis sur un bateau, il revient, encore vingt minutes et ça repart, il me fait glisser sur le bord du lit, me re-retourne, me remonte vers lui, il m’écarte les jambes, il reste debout, j’ai la tête à l’envers, il rentre encore, profond, et ça repart une nouvelle fois, secouée, secouée, secouée, le type y met toute sa force, il me pince le haut des cuisses, j’ai l’impression de descendre une pente à toute vitesse, je peux même pas arrêter les sons disloqués qui sortent de ma bouche, putain, il vient ou quoi ?… »
[…] […]
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Pensez à corriger : Arrêtant de nous voileR la face
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Merci je corrige
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parfois ce genre de livre me fait un peu peur, peur de ne pas m’en remettre… Je sais, faut prendre son courage à deux mains. Merci pour ce cri, Geneviève
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Merci à toi de l’avoir reçu 🙂
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Je pense sincèrement que c’est en parlant aux enfants des dangers, en leur expliquant dès le plus jeune âge le respect, car éduquer un garçon ou une fille, n’est pour moi pas pareil, donner une stabilité, donnent des bases solides. Je ne peux lire ce type de livre, ou regarder ce genre de film, car je sens une réelle violence monter en moi!
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Je comprends ton point de vue. Et effectivement dés le plus jeune âge l’éducation conditionne nos façons de penser. Et comme toi, il y a des images, des mots des expressions qui me mettent en colère, qui me révoltent et que j’aimerai voir disparaitre. Et ces livres, ces films tentent d’y participer.
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Effectivement c’est en choquant que le message passe 😉
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