Le livre : Crime d’honneur de Elif Shafak ; traduit de l’anglais (Turquie) par Dominique Letellier. Paru le 7 mars 2013 chez Phébus dans la collection Littérature étrangère. 23€; (410 p.) ; 21 x 14 cm. 
Réédité en poche chez 10/18 le 17 avril 2014.. 9€10 ; (498 p.) ; 18 x 11 cm
4e de couv :
Crime d’honneur
roman
« Ma mère est morte deux fois. » C’est par ces mots qu’Esma, jeune femme kurde, commence le récit de l’histoire de sa famille née sur les rives de l’Euphrate et émigrée à Londres en 1970.
L’histoire, d’abord, de sa grand-mère dans le village de Mala Çar Bayan, désespérée de ne mettre au monde que des filles, elle qui sait combien la vie ne les épargnera pas. L’histoire de sa mère, Pembe la superstitieuse, et de sa tante, Jamila la guérisseuse, soeurs jumelles aux destins très différents. L’histoire des hommes aussi, celle de son père, tour à tour aimant, violent, fuyant, et celle de ses frères, Yunus le rêveur, et Iskender. Iskender, l’enfant chéri de sa mère, la « prunelle de ses yeux », son « sultan ». Son meurtrier.
Enfin, l’histoire de ces immigrés qui ont choisi l’exil pour vivre de miracles et croire aux mirages, qui ont choisi la liberté et l’amour quand d’autres restent ancrés dans les traditions et portent au pinacle l’honneur d’une famille.
Extraits :
« Istanbul… Dans les circonvolutions de ma mémoire, le nom de la ville se distingue des centaines de mots que j’ai rangés tout au fond, au fil de ma vie. Je le pose sur ma langue, je le déguste lentement, avec envie, tel un bonbon.
Si Londres était un bonbon, ce serait un caramel – riche, intense et traditionnel. Istanbul, par contre, serait un morceau de réglisse à la cerise – un mélange de saveurs opposées, capable de transformer l’aigreur en sucre, la douceur en amertume. «
L’auteure : Fille de diplomate, Elif Shafak est née à Strasbourg en 1971. Elle a passé son adolescence en Espagne avant de s’établir en Turquie. Après des études en Gender and Women’s Studies et un doctorat en sciences politiques, elle a un temps enseigné aux États-Unis. Elle vit aujourd’hui à Istanbul. Internationalement reconnue, elle est notamment l’auteur de La Bâtarde d’Istanbul (Phébus, 2007), Bonbon Palace (Phébus, 2008), Lait noir (Phébus, 2009) et Soufi, mon amour (Phébus, 2010).
Extrait
« Le lendemain du jour où vous avez commis un crime, vous vous réveillez d’une nuit sans fond. Quelque part dans votre cerveau clignote un signal, une lumière rouge. Vous tentez de l’ignorer. Il y a une chance, même minime, que tout ça ne soit qu’un cauchemar. Vous vous accrochez à cette chance comme un homme en pleine chute s’agrippe à la première corde à sa portée. Une minute passe. Une heure. Vous perdez la notion du temps. Jusqu’à ce que ça vous gifle soudain : la corde n’est pas attachée, elle flotte. Vous tombez la tête la première dans la réalité. «
en voilà un qui me branche bien !
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Ah je suis ravie !
Tu connais déjà cette auteure ?
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pas du tout! 🙂
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Alors ça va être une belle découverte 🙂
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j’en doute pas
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Mais attention c’est pas vraiment du polar !
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J’ai beaucoup aimer quand je l’ai lu , et j’ai appricier encore plus l’écriture.
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Oh que je vous comprends chère Fantasy 🙂
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[…] Le premier était Les Petites filles de Julie Ewa. Le suivant, Crime d’honneur de Elif Shafak […]
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Format poche ! Bonne nouvelle, je me le note ! Merci pour cette découverte.
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