Le livre : Les vies de Gustave de Gilles Del Pappas. Paru le 25 avril 2012 chez Au-delà du raisonnable. 16€90; (260 p.) ; 19 x 13 c
4e de couv :
Hiver 1949, au large de Marseille. Les pieds dans le béton, Gustave coule dans la grande bleue, soumis au destin des petits malfrats qui ont choisi le mauvais camp pendant la guerre, celui de la collaboration. Rejaillissant par miracle de l’eau, Gustave court nu vers Notre-Dame-de-la-Garde dans la nuit glaciale et le vent célèbre, éberlué par la douleur et le froid. Recueilli et caché par le curé, Justin, une nouvelle vie commence pour lui, et si sa défroque de truand lui colle à la peau, les regrets et la découverte de l’art l’accompagnent désormais dans sa rédemption. Mais comment échapper au passé qui le course dans la cité en pleine reconstruction et se laisser aller à l’amour ? Le Marseille de la pègre n’efface pas si facilement l’ardoise. Surtout quand vient le temps de se battre pour la plus grosse part du gâteau de l’après-guerre. Mauvais garçons, héros du quotidien et vrais salauds peuplent cette histoire. Une histoire de sauvetage, sous les yeux de la Bonne Mère, et celle de la naissance de la French Connection… dans son dos.
L’auteur : Gilles Del Pappas est né en 1949 dans le quartier du Racati, à Marseille. Photographe, réalisateur et grand voyageur, il se consacre depuis quinze ans à l’écriture. Lauréat du Grand Prix de Provence pour l’ensemble de son oeuvre, riche de plus de trente romans, c’est l’auteur méditerranéen incontournable.
Extrait :
Le printemps n’avait pas duré très longtemps. Juste le temps d’un soupir, un sanglot, une larme !
C’était ainsi par ici. Il caillait des meules, maître mistral rabotait les cœurs et les corps des hommes, puis il y avait comme un tremblement de terre dans l’air, et d’un coup, vlang ! Tout basculait et c’était l’été.
Le vrai été.
Walou-macache-bono-bezef, le printemps ! Passé à la trappe, la saison du renouveau, celle des bourgeons, des amours et tout le bataclan ! L’hiver-l’été ! C’était comme ça on n’y pouvait rien.