Le livre : La Cave aux poupées de Magali Collet. Paru le 19 mars 2020 – chez Taurnada Éditions.9,99 € ; 213 p. ; 11 x 18 cm
4ème de couverture :
Manon n’est pas une fille comme les autres, ça, elle le sait depuis son plus jeune âge. En effet, une fille normale ne passe pas ses journées à regarder la vraie vie à la télé. Une fille normale ne compte pas les jours qui la séparent de la prochaine raclée monumentale… Mais, par-dessus tout, une fille normale n’aide pas son père à garder une adolescente prisonnière dans la cave de la maison.
L’auteur : Née en 1972 à Colombes, Magali Collet est une passionnée des mots. Elle écrit des poèmes, des nouvelles et des chroniques depuis de nombreuses années. Sa sensibilité à la cause des femmes, celles qui souffrent de ne pouvoir échapper à leur condition, apparaît en filigrane dans tous ses textes. Avec son premier roman, La Cave aux poupées, elle plonge ses lecteurs dans les fosses ténébreuses des âmes, pleines de violences, d’angoisses, mais aussi d’un profond désir de rédemption.
Extrait :
« Et lui… lui, il l’a cognée une fois, deux fois, trois fois, des tas de fois et moi je comptais les coups parce que j’ai toujours aimé compter. Il a cogné quarante-sept fois. C’est long à compter quarante-sept coups. Il l’a cognée si fort qu’à la fin, elle a plus bougé… Il est sorti il n’est rentré que le lendemain. J’ai dit à Maman qu’elle pouvait se lever, qu’il était parti, mais elle a pas bougé. Même quand je me suis mise à la secouer. Alors je suis resté avec Ma Maman toute la nuit, à lui tenir la main. Je lui ai mis la couverture de mon lit pour qu’elle n’ait pas froid et je me suis mise dessous, avec elle. Elle avait bien le droit de dormir un peu et puis il fallait qu’elle reprenne des forces parce qu’on allait partir toutes les deux, elle l’avait dit. J’ai bien dormi à côté d’elle. J’ai toujours bien dormi avec Ma Maman. Au matin, Le Père il est revenu. Il l’a touchée, il m’a regardée et il l’a prise dans ses bras comme une princesse. Il l’a emmenée et je ne l’ai jamais revue. »
Je l’ai lu très récemment et je me suis mise dans la peau de cette semi adolescente qui fait son possible pour supporter l’insupportable, en croyant que c’est pareil ailleurs. Elle trouve même des systèmes D ingénieux pour arriver à ne pas trop casquer. L’être humain a de la résilience, je le sais.
Le livre n’est pas de tout repos et fort heureusement est court. Je me demande pour quelle raison, l’auteur a écrit un tel sujet ? Personnellement cela m’a fait penser à l’histoire de Natacha Kampusch dans un autre registre, ainsi que d’autres affaires similaires. Dans ce livre ce qui sauvera cette presque jeune fille, ce sera enfin l’éveil de sentiments inconnus par elle. Quels qu’ils soient l’important c’est de voir à quel point elle n’était qu’un robot pour survivre. En mode automatique comme seul repère. Mince je ne pensais pas en écrire autant. J’ai pu le lire, même si j’ai beaucoup hésité. Je m’attendais à ce sujet. Ma curiosité vis à vis de l’écriture de l’auteure pour un premier livre m’a motivée ☺️
Le moment pour le lire est important. Et ces faits existent hélas.
J’ai fait une découverte d’écriture, pas de situation. J’attends le prochain livre avec impatience 😉
J'aimeAimé par 1 personne
Oh merci Gene pour ce beau commentaire !
ET….Alors on attend le second…..
J'aimeAimé par 1 personne
Tout à fait 😀
J'aimeAimé par 1 personne
🙂
J'aimeJ'aime
Je suis tellement d’accord avec ces jolis mots ! ❤
J'aimeAimé par 1 personne
Bon, si j’ai envie de me faire peur je sais quoi lire !
J'aimeAimé par 1 personne
ben voilà !
J'aimeJ'aime
Une histoire qui semble bien horrible! Mais d’après cette critique un bon roman!
J'aimeJ'aime
[…] La Cave aux poupées de Magali Collet — Collectif polar : chronique de nuit […]
J'aimeAimé par 1 personne
A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
J'aimeJ'aime
merci
J'aimeJ'aime