Salut mes polardeux , Aujourd’hui je reviens avec « mes ITW Blogueur »
une rubrique qui a pris vie il y a un peu plus d’un an sur notre blog et que vous devez commencer à connaître
Blog à part : Portrait de blogueur
La quinzième blogueuse à être interrogée aujourd’hui c’est :
Sandra de Lettres & Caractères
Je vous laisse découvrir son ITW Blogueur
Blog à part : Portrait de blogueur Sandra de Lettres & Caractères
ITW Blogueur
Ge : As-tu déjà participé à des interviews ?
Oui mais toujours du côté de l’intervieweur et je ne pensais jamais passer de l’autre côté.
1ère Partie
Ge : Bonjour Sandra, es-tu prêt(e) à être soumise à la question ?
Bonjour Ge. D’après ce que je vois, il y en a bien plus qu’une 
Ge : Alors ici on va, je vais essayer de comprendre comment on en arrive à créer un blog et comment on anime celui-ci.
Mais avant cela je sais que mes lecteurs et lectrices sont curieux
Alors, peux-tu te présenter ? je veux tout savoir, ta scolarité, ton parcours pro, ton âge, oui je le demande même aux dames ! Surtout quand elle aime le noir !
Comment faire simple et court quand on a un parcours un peu atypique ? Je m’appelle Sandra Delhert, j’ai 41 ans, j’habite à une cinquantaine de kilomètres de Toulouse, au pied des Pyrénées et je suis mariée et belle-mère de deux ados plutôt sympas. Depuis bientôt 20 ans, j’écris pour les autres puisque je suis tout à la fois rédactrice web, chef de projet et responsable éditorial (oui, sans e à éditorial, même pour les femmes puisque l’éditorial est le domaine de compétence et non un adjectif, voilà un parfait exemple de mon quotidien : traquer les fautes et notamment celles que je commets en nombre).
Avant d’en arriver à travailler dans le domaine du contenu web, j’ai suivi une scolarité plutôt originale puisque je n’ai pas le bac mais un brevet de technicien agricole en polyculture et élevage équin à la place, complété par un cursus universitaire en rédaction journalistique et en édition électronique. Entre les deux il s’est passé quelques années ponctuées de rêves et de désillusions aussi, de belles rencontres et d’opportunités mais tout ce que je peux dire c’est que je ne regrette rien de mon parcours atypique. J’ai toujours pensé que la singularité était une force parce qu’elle oblige à se battre pour se faire accepter alors qu’on ne rentre pas dans le moule.
Ge : Et tu as bien raison, la singularité ça nous parle chez Collectif Polar. Mais dis-moi : Quelle place avait la lecture dans ton milieu familial ?
Je viens d’une famille d’ouvriers qui n’a jamais lu pour se cultiver mais pour se divertir. Je me souviens de mon père qui nous racontait au déjeuner les chapitres qu’il avait lus la veille. Ses auteurs favoris étaient des raconteurs d’histoires du terroir : Claude Michelet (notamment la saga Des grives aux loups), Christian Signol, Régine Deforges (ah La bicyclette bleue…) ou encore Bernard Clavel. Ce sont les premiers auteurs de livres pour adultes que j’ai d’ailleurs lus et j’en conserve un goût prononcé pour les écrivains qui savent raconter une histoire et nous embarquer dans leur univers. Pour autant, à la différence de mon père, je ne lis pas pour m’évader mais pour ressentir des émotions fortes, fussent-elles très noires.
Ge : Comment abordait-on le livre chez toi ?
Le livre était sur la table de chevet, on ne l’ouvrait qu’avant d’aller dormir. La journée était réservée à l’action, pas à la rêverie à mon grand désarroi.
Ge : Veux-tu bien me montrer ta/tes bibliothéque (s) :
Et m’expliquer comment elles fonctionnent, comment elles sont rangées ?
Avec plaisir ! Plus les années passent, plus je lis et plus mes bibliothèques rapetissent. Avant j’embarquais ma vingtaine de cartons de livres dans chacun de mes déménagements, je ne me voyais pas vivre sans mes livres. Et puis, presque du jour au lendemain, j’ai eu une sorte de déclic en voyant le contenu de ma bibliothèque : les livres lus qu’elle contenait étaient essentiellement des livres que j’avais peu voire pas aimés, tous les autres avaient été prêtés à droite ou à gauche sans aucune illusion sur leur possible retour. Du coup j’ai décidé de faire du vide dans ma bibliothèque, de me débarrasser de tous les livres lus pour ne conserver que les livres à lire. Cette longue explication pour dire tout simplement que ma bibliothèque est aujourd’hui ma pile à lire. Elle est rangée par maison d’édition pour le côté esthétique de la chose mais j’ai toujours une petite pile des livres que je dois lire absolument en priorité qui traîne dans un coin.
Ge : Rhooo, il faut que je suive ton exemple, mes bibliothèques débordent et pourtant je donne beaucoup de mes livres. Mais revenant à nos livres justement ! Le livre et la lecture pour toi c’est quoi ?
Ce qui me motive à me lever le matin car je démarre toujours ma journée par une heure de lecture.
Ge : Moi aussi j’essaie même 2 heures en fait . Bon sinon…Es-tu papier ou numérique ?
Papier, numérique et audio. J’aime le contact du papier, la praticité et la légèreté de la liseuse en déplacement et je ne conçois pas un trajet en voiture sans un livre audio. Les trois supports sont complémentaires et je choisis celui qui convient le mieux à chaque livre.
Ge : Pareil, le livre audio c’est quand je mets en page les chroniques de notre blog pour toute la team de Ge et ses flingueuses ou les différents articles de notre blog, là, en ce moment par exemple. En parlant de bibliothèque, vas-tu ou es-tu allée en bibliothèque ?
Non je n’y vais jamais car je ne lis que des livres neufs. Etre la première à ouvrir un livre participe en grande partie à mon plaisir de lecture. Même quand je décide de relire un livre, je vais m’offrir une nouvelle édition (ce toc de lecteur a-t-il un nom ?). En tout cas tu comprends mieux maintenant pourquoi ma bibliothèque est en fait ma Pal.
Ge : Alors là je ne sais pas le nom officiel de ce TOC. Et du coup As-tu une librairie attitrée ? Une ou plusieurs d’abord. Une ou tu achètes tes bouquins ?
Oh oui ! J’ai la grande chance d’avoir un beau-frère libraire qui tient une merveilleuse librairie à Marmande dans le Lot-et-Garonne : Le gang de la clef à molette. J’aimerais un jour pouvoir sauter le pas comme Xavier et son associée il y a 6 ans. Leur aventure m’inspire beaucoup.
Ge : Où achètes-tu principalement tes bouquins. (Ça peut-être dans différent lieu, par exemple, moi c’est dans ma librairie de quartier, dans les librairies où je vais voir des auteurs, des librairies que je visite en vacances. Et aussi énormément sur les festivals et les salons où je vais. Parfois même c’est dans ma bibliothèque quand je reçois des auteurs…mais là c’est une libraire qui vient vendre les bouquins à la biblio pour l’occasion)
Autant que possible je les commande auprès de mon beau-frère mais, il est évident que si je croise une librairie sur mon chemin, je ne vais pas pouvoir m’empêcher d’y entrer et d’y acheter plusieurs livres (un seul ça serait un crime). J’en achète aussi de temps à autre chez Cultura car c’est l’enseigne la plus proche de mon travail et parce que je m’y rends aussi pour mes activités manuelles. Et lorsque je fais des virées à Toulouse, notamment pour des rencontres entre lecteurs, je m’arrête autant que possible chez Ombres blanches, Terra Nova, Privat et le Chameau sauvage (une super petite librairie de quartier qui a ouvert l’an dernier dans le quartier des Minimes).
2ième Partie
Ge : Bon passons aux choses sérieux, tu es toujours prêt(e) ?
Ah parce que ça n’était que l’échauffement, là ? 
Ge : Oui, Oui
que l’echauffement
, je sais je suis curieuse
!!!
Ge : Alors Sandra, combien de livre lis-tu par semaine, par mois, par ans ?
Par semaine c’est difficile de répondre, tout dépend de l’épaisseur du bouquin que je suis en train de lire et de ma motivation à le finir mais sur une année j’arrive à un peu plus d’une centaine.
Ge : Tiens-tu décompte précis de tes lectures ?
Jusqu’au mois de septembre, je faisais un bilan mensuel très précis de mes lectures mais j’ai arrêté faute de temps. Et puis je suis dans une période où j’ai plus envie de me laisser porter que de tout calculer et anticiper.
Ge : As-tu une PAL ?
Voir ma réponse concernant ma bibliothèque 

Ge : Combien de livre dans ta PAL ?
300 ? 400 ? je ne saurais dire exactement
Ge : Pour toi c’est quoi ta PAL, quelles relations entretiens-tu avec elle ? Comment la vis-tu ?
C’est une promesse de très longues heures de bonheur. De façon tout à fait paradoxale, j’ai été très heureuse pendant le confinement de voir la production éditoriale s’arrêter pour me laisser le temps de plonger avec délectation dans des œuvres qui m’attendent pour certaines depuis des années. J’ai un peu honte de l’avouer, tant ce confinement a fait du tort à tous les acteurs de la chaîne du livre mais je crois bien que je ne suis pas la seule à avoir éprouvé une forme de soulagement à pouvoir enfin me poser et lire ce que j’avais dans ma pal sans céder à l’appel de la nouveauté. Car c’est bien un stress pour le lecteur que de voir cette pal dont on n’arrivera jamais au bout, tous ces livres que l’on rêve de lire mais que l’on ne parvient jamais à sortir de la pile car d’autres passent avant pour de multiples raisons. C’est très frustrant finalement tout ça. Elle est où l’île déserte où je pourrai m’isoler quelques années avec ma bibliothèque ?
Ge : Alors…. Et le polar dans tout ça ? Pourquoi tu en lis ? as-tu un rapport particulier avec le genre. (J’entends par polar tout ce qui a attrait aux littératures policières, du roman de procédure, au roman noir en passant par tous les types de thrillers…)
Ah le polar… je l’aime autant que je le déteste. En fait, j’aime énormément le roman noir et le thriller car il y a bien souvent un réel travail sur la psychologie des personnages, sur la place de la victime, sur les intensions du tueur. Il se dégage une atmosphère qui me permet de ressentir les émotions fortes que j’évoquais plus haut. J’aime chercher à comprendre comment on peut passer d’un individu normal à un meurtrier, cet aspect-là me fascine. Mais je ne retrouve pas tout cela dans la plupart des polars que j’ai lus (exception faite du dernier que j’ai adoré : Fermer les yeux d’Antoine Renand qui me donne envie de reconsidérer le genre). Ce que je reproche aux romans centrés sur l’enquête c’est l’absence d’horizon, j’ai l’impression de lire toujours un peu les mêmes histoires de flics cabossés, d’enquêtes de la PJ, d’autopsies, d’interrogatoires… En général quand je regarde la 4e de couverture d’un roman, s’il y est fait mention de l’inspecteur Dudul qui mène l’enquête pour traquer le tueur, je le repose direct. C’est difficile à expliquer mais l’aspect procédural ne m’intéresse pas du tout, ce qui me passionne c’est le crime en lui-même, les motivations du tueur, la vie de la victime, les secrets dévoilés et plus on est dans un contexte de normalité et plus ça me plaît, c’est pour ça que je dis toujours être davantage une lectrice de thrillers psychologiques et domestiques que de polars.
Ge : dis-nous, quels sont tes auteurs favoris ?
Je n’ai pas vraiment d’auteurs favoris dans le sens où je ne me jette pas sur toute une biographie quand une œuvre m’a plu mais disons que certains auteurs m’ont fait forte impression à travers un ou deux livres. Je ne cite ici que des auteurs qui ont flirté avec la littérature noire : Truman Capote (De sang-froid),
Thomas H. Cook (Au lieu-dit Noir-Etang),
RJ Ellory (Le chant de l’assassin),
Dennis Lehane (Shutter Island et plus encore avec Mystic River),
Donald Westlake (Le couperet)
et plus récemment Jérôme Loubry (Le douzième chapitre et Les refuges)
ou Karine Giebel (Meurtres pour rédemption et Ce que tu as fait de moi).
Ge : Peux-tu nous parler de 5 livres qui t’auraient marqué ces dernières années
Si je prends comme point de départ la création de mon compte Instagram, tous genres confondus, je dirais que les 5 livres qui m’ont le plus marquée sont :
– Rebecca de Daphné du Maurier découvert dans une incroyable version audio lue par Virginie Méry. Je pense que c’est l’atmosphère hitchcockienne qui se dégage de Manderley qui m’a subjuguée
– Nous rêvions juste de liberté de Henri Loevenbruck. Ce roman m’a cueillie par surprise et je crois n’avoir jamais autant pleuré qu’en lisant l’histoire de Bohème
– A l’est d’Eden de John Steinbeck. Finalement, si je devais revenir sur la question précédente je citerais Steinbeck comme auteur préféré parce que sa profonde humanité se retrouve dans chacun de ses personnages. Sa plume est exquise, ses dialogues d’une grande finesse, c’est de toute beauté, du premier mot à la dernière ligne. Mais voilà, ça n’est pas de la littérature noire alors ça ne compte pas.
– Les démoniaques de Mattias Köping car on peut difficilement faire plus noir. Pour la première fois j’ai eu honte d’aimer autant un livre, ça m’a pas mal bousculée.
– De si bons amis de Joyce Maynard. Voilà encore une auteure que j’aime beaucoup et qui m’a fait pleurer à chaudes larmes avec Un jour, tu raconteras cette histoire. Mais dans De si bons amis, point de larmes, seulement un plaisir malsain de suivre une histoire de manipulation psychologique, superbement amenée.
Il y en a évidemment plein d’autres que j’aimerais citer mais mes origines alsaciennes me poussent toujours à respecter les règles édictées. Cinq, c’est cinq, point.
Ge : Fréquentes-tu les festivals et autres salons…Si oui depuis quand ?
Non plus depuis que j’habite à Toulouse. Quand j’étais à Paris je ne manquais jamais le Salon du livre pour y faire mes emplettes, ce rendez-vous me manque. J’espère par contre aller un jour au salon du livre de Brive.
Ge : Que t’apportent ces salons, ces rencontres ?
A vrai dire, je ne suis pas très attirée par les séances de dédicaces et par les rencontres avec des auteurs dans des lieux où il y a une queue interminable. J’ai presque l’impression d’être dans un zoo face à des animaux en cage qui ne peuvent refuser le contact avec la foule, c’est une position qui m’a toujours mise très mal à l’aise. Je préfère mille fois échanger quelques mots sur instagram avec un auteur que je viens de lire car la démarche est spontanée, c’est l’auteur qui vient parler avec ses lecteurs si le cœur lui en dit, la relation ne lui est pas imposée. Mais j’ai toujours été comme ça, je n’ai pas l’âme d’une groupie, je n’irai jamais vers un chanteur, un acteur ou un sportif que j’admire, j’aurais trop peur de perturber son intimité, c’est l’un de mes traits de caractère.
Du coup, pour en revenir à la question, si je devais me rendre dans un salon ça serait exclusivement pour acheter des livres ou écouter des conférences.
J’adore ! Surtout qu’elle a fait de l’équitation 😉 Bon, encore un blog qu’il ne faut pas fréquenter sous peine d’ajouter des tas de livres dans sa Wish 😆
Bonne continuation à elle.
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Voilà, voilà ! rhaaaa la wish liste elle nous aura elle aussi
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Merci 🙂 et si si, venez, la porte est grande ouverte, vous êtes la bienvenue 😉
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Ah Claude Michelet les grives aux loups ses livres ont fait le tour de ma famille et je kes ais tjrs jolie itw pleine de sincérité
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Merci beaucoup, je garde un magnifique souvenir de cette saga et de son adaptation télé que j’avais trouvée très juste à l’époque
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Superbe interview ! J’ai adoré la lire!
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Merci Amélie, tu es adorable 😉
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Super interview! J’ai adoré la lire!
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Très jolie rencontre ! J’aime bien cette philosophie. Par contre, respect, je serais bien incapable de vider mes bibliothèques ! Et j’ai vu passer une belle Gibson sur une photo… J’ai presque la même, en version cherry sunburst…
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Merci Nath 🙂 Pour le vide dans les bibliothèques je n’ai aucun mérite, juste un déclic et depuis je le vis très bien de ne pas me retrouver envahie de livres chez moi. Ma bibliothèque virtuelle me suffit. Et la guitare est à mon mari, je ne crois pas que ça soit une Gibson mais ça y ressemble oui
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Ah toi aussi tu as repéré la guitare
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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Toujours intéressant! Les pochettes pour livres sont très mignonnes!
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merci Marie-Christine
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Merci 🙂 c’est toujours une grande satisfaction de savoir que mes petites créations plaisent aux lecteurs et lectrices
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