Le livre : Le grand vertige de Pierre Ducrozet. Paru le 19 août 2020 chez Actes Sud. 20€80. (366 p.) ; 22 x 12 cm
4e de couv :
Pionnier de la pensée écologique, Adam Thobias est sollicité pour prendre la tête d’une « Commission internationale sur le changement climatique et pour un nouveau contrat naturel ». Pas dupe, il tente de transformer ce hochet géopolitique en arme de reconstruction massive. Au coeur du dispositif, il crée le réseau Télémaque, mouvant et hybride, constitué de scientifiques ou d’intuitifs, de spécialistes ou de voyageurs qu’il envoie en missions discrètes, du Pacifique sud à la jungle birmane, de l’Amazonie à Shanghai… Tandis qu’à travers leurs récits se dessine l’encéphalogramme affolé d’une planète fiévreuse, Adam Thobias conçoit un projet alternatif, novateur, dissident.
Pierre Ducrozet interroge de livre en livre la mobilité des corps dans le monde, mais aussi les tempêtes et secousses qui parcourent notre planète. Sa narration est vive, ludique, rythmée. Elle fait cohabiter et résonner le très intime des personnages avec les aspirations les plus vastes, la conscience d’un pire global, d’une urgence partagée. Le grand vertige est une course poursuite verticale sur une terre qui tourne à toute vitesse, une chasse au trésor qui, autant que des solutions pour un avenir possible, met en jeu une très concrète éthique de l’être au monde. Pour tous, et pour tout de suite.
L’auteur : Né le 5 juillet 1982 à Lyon, Pierre Ducrozet est écrivain.
Il a publié des chroniques littéraires dans Le « Magazine des Livres » et un premier album pour les enfants « Les clefs du zoo », lu par Richard Bohringer, en 2009.
« Requiem pour Lola rouge » (Grasset, 2010) est son premier roman. Celui-ci est retenu dans la sélection du prix de Flore et a été récompensé par le Prix de la Vocation 2011.
Dans « La vie qu’on voulait » (2013), il raconte le coup de sang d’une jeunesse européenne, éparpillée entre Berlin, Paris, Londres et Barcelone. « Eroica » (2015) a été finaliste du prix de Flore.
« L’Invention des corps », paru en août 2017 chez Actes Sud, est récompensé la même année par le prix de Flore, ex æquo avec « Paname Underground » de Zarca.
Pierre Ducrozet, qui réside à Barcelone depuis une dizaine d’années, a publié une anthologie complète de Barcelone, dans la collection Bouquins de Robert Laffon, en 2018.
Il enseigne aussi la création littéraire à l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre, en Belgique.
Quelque chose est en train de se passer. Il aura fallu une suite de catastrophes, incendies, épidémies, disparition d’écosystèmes et fonte des glaces pour qu’un spectaculaire revirement s’opère. Chloé Tavernier a bien senti le vent tourner. Militante de longue date, elle s’était jusqu’alors heurtée à un mur d’indifférence et de mépris, ah ouais t’aimes les arbres et les vaches, génial, mais en 2016 quelque chose s’est débloqué et alors tout est allé très vite sous la pression d’une nouvelle vague, vive et déjà exaspérée, portant l’agneau sacrifié par leurs parents. À moins que ce ne soit tout simplement la folle température qui brûla les peaux, cet été-là, et réveilla les cerveaux endormis. Cela déboucha, autre surprise, sur la création de cette organisation entièrement consacrée à la réinvention d’un pacte naturel. Lorsqu’on proposa à Chloé Tavernier de faire partie de l’équipe, elle esquissa dans son salon de la rue des Rigoles à Paris le pas de zouk des grands jours.
— Et qui va prendre la tête de la commission ?
Elle espérait, comme tous, que l’homme ayant mené le combat pendant quarante ans rejoigne l’aventure, mais il s’était semble-t-il éloigné des affaires, fatigué de ne rien voir venir.
— Si je viens, en revanche, avait finalement soufflé Adam Thobias à Carlos Outamendi en lui serrant la main devant le seuil pavoisé de sa maison, ce ne sera pas pour le plaisir de la balade.
Et il n’avait pas menti ; attrapant sa baguette, il donna aussitôt le tempo, suivi par ses vingt-quatre collaborateurs venus du monde entier.
En réalité, Adam Thobias a accepté à une condition. La création d’une entité à part, à l’intérieur de la commission, constituée de “spécialistes chargés de missions”.
— Qui serait comme le bras armé du reste, avait-il expliqué autour de la table de réunion. On envoie des gens enquêter partout dans le monde. Il faut ça si on veut réussir. On peut bien s’enfermer à Bruxelles pour imaginer le futur, si on n’a pas le présent ça ne servira à rien.
Merde, encore une tentation !!! 😀 Tu sais que tu m’énerves, toi ??
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Oui je sais et j’aime ça 😂😂😂
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Sadique !!! PTDR
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viiii ! hihi ;-P
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Et ça la fait rire en plus !!! 😀
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viiii, et même ça me fait marrer ! mdr ;-P
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Le climat au centre d’un polar, original, je ne connaissais pas l’auteur, encore une découverte!
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ah chouette ça alors Marie Christine 😀
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[…] Le grand vertige, Pierre Ducrozet — Collectif polar : chronique de nuit […]
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merci pour ce partage
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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oh merci Françoise
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