Le livre : Les Princes de Sambalpur de Abir Mukherjee. Traduit de l’anglais par Fanchita Gonzalez-Batlle. Paru le 1er octobre 2020 chez Liana Levi dans la collection Policier. 20€. (361 p.) ; 21 x 14 cm
4e de couv :
les princes de Sambalpur
Échouer à prévenir l’assassinat d’un prince n’est pas un fait d’armes dont peuvent s’enorgueillir le capitaine Wyndham et le sergent Banerjee, de la police de Calcutta. Piqués au vif par cet échec, l’inspecteur et son adjoint décident de suivre la piste des mystérieuses missives reçues par le prince jusqu’à Sambalpur, petit royaume de l’Orissa, célèbre pour ses mines de diamants. Le vieux maharajah, entouré de ses femmes, et de dizaines de concubines et enfants, paraît très affecté par la mort de son fils aîné, et prêt à accepter leur aide. D’omelettes trop pimentées pour les papilles anglaises au culte de l’étrange dieu Jagannath, en passant par une chasse au tigre à dos d’éléphant, Wyndham et Banerjee seront initiés aux moeurs locales. Mais il leur sera plus compliqué de pénétrer au coeur du zenana, le harem du maharajah, où un certain confinement n’empêche pas toutes sortes de rumeurs de circuler. Au-delà du suspense, une plongée au coeur des petits royaumes de l’Inde traditionnelle des années 1920, et une subtile analyse de l’impossible coexistence entre Britanniques et Indiens.
Dans la dangereuse moiteur de l’Inde coloniale
l’auteur : Abir Mukherjee, né en 1974 dans une famille d’immigrés indiens, a grandi dans l’ouest de l’Écosse. Fan de romans policiers depuis l’adolescence, il a choisi de situer sa série policière à une période cruciale de l’histoire anglo-indienne, celle des années 1920, moment où l’emprise britannique sur l’Inde commence à être contestée. Les Princes de Sambalpur est le deuxième titre de cette série captivante.
Extrait :
On ne voit pas souvent un homme avec un diamant dans la barbe. Mais quand un prince ne trouve plus de place sur ses oreilles, ses doigts et ses vêtements, je suppose que les poils de son menton conviennent tout aussi bien.
Les lourdes portes d’acajou du Palais du Gouvernement se sont ouvertes à midi et ils sont sortis, aériens : une ménagerie de maharajahs, nizâms, nababs et autres, tous les vingt drapés de soie, d’or, de pierres précieuses et d’assez de perles pour ruiner un escadron de comtesses douairières. Un ou deux se réclament de la lignée du soleil ou de la lune ; le reste, de quelque autre parmi la centaine de divinités hindoues. Nous les mettons tous dans le même panier pour les appeler simplement les princes.
Ces vingt-là proviennent des petits royaumes les plus proches de Calcutta. Il y en a plus de cinq cents dans toute l’Inde, et tous ensemble ils règnent sur les deux cinquièmes du pays. C’est du moins ce qu’ils se disent, et nous ne sommes que trop heureux d’avaliser cette fiction, du moment qu’ils chantent tous Rule Britannia et font serment d’allégeance au roi empereur outre-mer.
Ils s’avancent tels des dieux, en ordre strict de préséance, le vice-roi à leur tête, dans la chaleur étouffante, en direction de l’ombre d’une douzaine de grands parasols de soie. D’un côté, derrière une solide barrière de soldats enturbannés de la garde du vice-roi, se tient une foule de conseillers royaux, hauts fonctionnaires et parasites divers. Et derrière tout ce monde, il y a Sat et moi.
Un polar dans un milieu exotique! Attirant!
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Oui très réjouissant, c’est le bon mot pour le qualifié, merci Marie-Christine
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Beau retour 😂
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Oh merci, j’ai tellement de retard dans mes retours que je suis obligée d’aller chercher dans mes sensation pour mettre des mots sur mon ressenti. Mais les bilans de fin d’année font toujours ressortir les meilleures de nos lectures ! 😛 😀
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Oui je suis d accord avec toi !!!
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ouf ! hihi ;-P
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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